Elaboré par les 31 communes de la Métropole montpelliéraine, le Programme Local de l’Habitat (PLH) 2019-2024 a été adopté par le Conseil de Métropole du 18 novembre 2019. C’est un document d’urbanisme dont la stratégie vise à réglementer la politique de l’habitat sur le territoire. L’objectif du PLH est de répondre notamment aux besoins en logement, favoriser la mixité sociale et permettre le renouvellement urbain tout en se conformant aux exigences de la loi.
Par cet article, nous souhaitons dégager les axes principaux du PLH et les données clés nécessaires à sa compréhension.
Montpellier Méditerranée Métropole, une dynamique exceptionnelle.
Montpellier Méditerranée Métropole est la métropole la plus dynamique de France. Les chiffres sont explicites : 457 839 habitants recensés en 2015 et un taux de croissance démographique annuel avoisinant les 1,85% sur la période 2010-2015. C’est donc plus de 8000 habitants par an accueillis sur notre territoire dont l’attractivité n’est plus à présenter.
Une production globale de logements sur la lancée du précédent PLH.
Avec une production moyenne de 5700 logements par an sur la période 2013-2017, la Métropole de Montpellier a atteint son objectif de production globale de logement prévu dans le PLH 2013-2018. Par ailleurs, plus de 2/3 des logements construits revêtent la forme collective.
En effet, la construction neuve se concentre essentiellement sur la commune de Montpellier et ses secteurs aménagés (Port Marianne, Grisettes, etc.) avec une construction neuve sur deux, sans doute dopée par le dispositif « Pinel ».
Le Programme Local de l’Habitat (PLH) 2019-2024 prévoit une production quasiment similaire sur sa période. En effet, il est attendu sur le territoire 6400 nouveaux habitants par an. La production estimée de 5000 à 5400 logements devrait permettre d’apporter une offre adaptée à la croissance démographique.
Nouveau seuil à atteindre : 25% de logement locatif social.
La pression sociale est de plus en plus forte en Métropole montpelliéraine. Avec huit demandes pour une attribution contre un peu plus de quatre à l’échelle nationale, le parc social doit renforcer son développement.
En effet, les communes de la Métropole de Montpellier effectivement desservies par le réseau armature (trains, tramway, TCSP), soit 20 communes sur 31, sont soumises à l’article 55 de la loi SRU.
Aujourd’hui, cet article oblige les communes remplissant les critères à atteindre le seuil de 25% de logement social (contre 20% auparavant). Pour réduire le déficit actuel en logement locatif social, le Programme Local de l’Habitat (PLH) impose dans la production globale de logements un pourcentage minimum de logements locatifs sociaux pouvant varier de 30% à 36%.
Permettre à un plus grand nombre d’accéder à la propriété.
Le marché immobilier montpelliérain du neuf reste dynamique mais avec un prix en accession Libre trop élevé. Au fil des années, la hausse du prix du neuf et la rareté de l’offre en accession abordable ont pour effet pervers d’écarter notamment les ménages aux revenus intermédiaires de la production de logements.
Sur ce point, l’objectif du PLH est de permettre à l’ensemble des ménages de la classe intermédiaire d’accéder au marché du neuf, par la production annuelle de 17% de logements à prix encadrés (environ 3000 €/m²) sur l’ensemble de la production globale, dans les neuf communes du cœur de Métropole de Montpellier.
Répartition de la production de logement social et de logement abordable à l’échelle de Montpellier Méditerranée Métropole.
Groupe 1 – Les communes SRU du cœur de Métropole desservies par le réseau armature ou par des axes de de transport en commun doivent atteindre un minimum de 36% de logement locatif (dont 3% de logements étudiants sociaux) et de 17% de logements abordables.
Quelles sont les communes concernées ? Montpellier, Lattes, Pérols, Saint Jean de Védas, Juvignac, Castelnau Le Lez, Le Crès, Jacou, Baillargues.
Groupe 2 – Les communes SRU du cœur de Métropole non desservies à ce jour doivent atteindre un minimum de 33% de logement locatif.
Quelles sont les communes concernées ? Villeneuve Les Maguelone, Fabrègues, Cournonterral, Pignan, Saint Georges d’Orques, Grabels, Clapiers, Montferrier Sur Lez, Prades Le Lez, Vendargues, Castries.
Groupe 3 – Les communes non SRU à ce jour mais dont le seuil des 3500 habitants sera certainement franchi à l’horizon 2024. Elles doivent également atteindre un minimum de 33% de logement locatif.
Quelles sont les communes concernées ? Saint Brès, Lavérune, Cournonsec.
Groupe 4 – Les communes non SRU doivent atteindre un minimum de 30% de logement locatif.
Quelles sont les communes concernées ? Saussan, Murviel Les Montpellier, Montaud, Beaulieu, Saint Drézery, Restinclières, Sussargues, Saint Géniès des Mourgues.
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Source : Montpellier3M